Un mammifère de la famille des félins, le lion blanc impressionne par sa fourrure blanche et son corps massif. Le lion blanc n’est pas une espèce à part, c’est une variété issue du lion d’Afrique, mais dotée de cette blancheur qui lui donne un air plus noble. Le lion blanc affiche une grande taille pouvant atteindre les 2,50 mètres chez les mâles et entre 1,50 et 1,90 mètre chez les femelles. Au garrot, son hauteur est comprise entre 1 mètre et 1,30 mètre. D’une corpulence plutôt imposante, la femelle pèse environ 8 kg en moyenne, mais peut faire le double, puisque quelques-unes pèseraient 160 kg. Le mâle est un grand colosse pesant entre 150 kg et 225 kg, un poids encore plus impressionnant sous sa crinière blanche.
Le lion blanc possède des griffes rétractiles, ce qui permet à ses pattes de mieux s’adhérer au sol, d’avoir une bonne souplesse et de prendre un bon élan pour entamer un saut en longueur de 3,70 mètres jusqu’à 8 mètres. Ses regards profonds sont adoucis par la rondeur de ses oreilles, lui donnant ainsi une attitude plus détendue. Le lion blanc, quand il reste à l’état sauvage au milieu de la nature, peut vivre entre 14 et 20 ans, mais en captivité, avec les soins qui lui sont prodigué, arrive à vivre plus longtemps, jusqu’à 30 ans.
Le lion blanc, la blancheur comme séduction
La blancheur de la fourrure du lion blanc n’est pas une caractéristique assignée à une sous-espèce, il s’agirait plutôt d’une mutation due à ce qu’on appelle leucetisme. Le lion blanc n’est pas atteint d’albinisme comme on peut le penser, c’est une forme génétique transmis par un aïeul. Cette couleur blanche est propre à une région endémique, la région de Timbavati, au nord-est de l’Afrique du Sud. Les chercheurs n’ont pas encore pu déceler le vrai marqueur responsable de la blancheur de la fourrure du lion blanc, mais ils y travaillent encore.
Le lion blanc est, comme tous les félins, un carnivore appréciant les grosses proies. Il s’attaque aux bovidés tels que les élands, les gnous, les antilopes et les oryx. Il apprécie la chair des buffles, des zèbres et des girafes. Il peut aussi s’en prendre à des animaux plus costauds comme les éléphants et les hippopotames. Il est à noter que le lion blanc aura comme ration quotidienne 7 kg de viande, mais quand la chasse lui permet d’en avoir plus, il peut manger jusqu’à 40 kg. Pour chasser, le lion blanc peut se déplacer jusqu’à 300 km2 aux alentours de son territoire. Il peut courir 60 km par heure derrière une proie et ses meilleures armes sont ses canines de 6 centimètres et plus. Le lion blanc commence sa quête aux proies au crépuscule, pendant la nuit ou à l’aube.
Vivant dans les savanes africaines, le lion blanc a comme prédateurs les hyènes, et peut faire l’objet de chasse des crocodiles quand il s’aventure au bord d’un point d’eau. Le lion blanc est un animal grégaire qui vit en communauté avec quelques individus, essentiellement composée de lionnes et de jeunes lionceaux. Le lion blanc atteint sa maturité sexuelle à l’âge de 3 ou 4 ans et il entame alors ses premières expériences. Il n’y a pas de saison propice pour la reproduction, l’accouplement peut se faire toute l’année. Au l’issu d’une gestation de 4 mois naissent entre 1 et 4 lionceaux qui ne recouvrent pas encore leur vue qu’au bout de quelques jours. Un lionceau, à sa naissance, pèsera entre 1 et 1,5kg. La période de sevrage, jusqu’à ce que le petit arrive à s’assumer tout seul, dure environ 6 mois.
Le risque de consanguinité comme menace chez les lions blanc
Le lion blanc n’étant pas reconnu comme une sous-espèce, ne fait pas non plus l’objet d’un statut particulier sauf auprès de l’UICN qui le reconnaît comme vulnérable. Presque plus aucun lion blanc ne vit dans la nature pour être livré à lui-même, beaucoup d’individus sont actuellement « protégés et contrôlés », en captivité dans des réserves qui ont été aménagées pour eux. Le lion blanc, à cause de sa couleur blanche, ne pourrait pas survivre dans un milieu sauvage, puisqu’il lui est difficile de se fondre dans le paysage afin de chasser en catimini. Sa survie est alors engagée et le risque de mourir de faim n’est pas à écarter.
Un lion blanc en captivité doit aussi faire l’objet d’un suivi méticuleux, car avec les survivants, la consanguinité pourrait être élevée dans ce cas. C’est ainsi que des chercheurs travaille sur l’introduction de lions blancs dans des aires pour les intégrer dans une vie naturelle, plus proche de l’originelle. À part ce problème de mode de vie, les menaces sur l’habitat sont toujours aussi présentes. Faisant l’objet d’une très forte convoitise auprès des chasseurs qui peuvent s’incruster dans ces aires protégées ou faire un deal avec les responsables pour une « chasse en boîte », le lion blanc peut se négocier jusqu’à 130 000 dollars. Heureusement, beaucoup de zoo et de parcs s’engagent à préserver ce félin et travaillent dessus pour perpétuer les générations de lion blanc.
Le lion blanc, entre légende et réalité
Le lion blanc n’est pas seulement un animal qui attire la curiosité des gens, il y a aussi des légendes et des croyances qui lui sont attachées. Le lion blanc est un si beau félin dans sa jolie robe blanche et sa crinière immaculée, mais c’est également un animal auquel les Africains attribuent un rôle, celui de messager de Dieu et de Gardien de la terre.
Pour pouvoir le voir de ses propres yeux, le parc offre le plus beau des spectacles en donnant l’occasion d’observer sa démarche nonchalante ou encore en profitant de ses courses essoufflées dans un parc zoologique et qui reproduit parfaitement les savanes africaines. Les soigneurs, en vrais complices, s’occupent de sa nourriture et de la bonne tenue de son habitat. La chose la plus importante que vous pouvez faire est d’immortaliser ce moment dans votre mémoire ou sur un cliché.